Absorbée par la contemplation de cette pièce, je ne m'étais pas rendue compte qu'il arrivait et je poussais un petit cri lorsqu'il déboula avec un élan phénoménal, il me plaqua contre la porte ce qui me coupa le souffle un instant puis nous tourbillonnâmes jusqu'au petit canapé qui couina sous notre poids. J'éclatai alors de rire, toute essoufflée par cette course endiablée. Son corps était sur moi et il me contemplait, tout aussi essoufflé qu moi, avec un sourire. Nous avions fait les gros enfants, mais parfois ne pas se prendre au sérieux faisait du bien. a vrai dire, je ne m’arrêtais pas de rire tellement j'étais bien et décontractée. Son rire était plus grave mais envoutant et j'adorais l'entendre. Son corps se pressant contre le mien n'était pas non plus déplaisant... Bien qu'il fut encore trempé et que les gouttes tombaient peu à peu sur moi.

- Je crois que tu as perdu, me taquina-t-il.
-Baaah! Et toi t'es tout mouillé! râlai-je en riant.

Mais il fit cesser mes protestations en m'embrassant. C'était un régal, je le lui rendis tandis que nos souffles au lieu de se calmer s'emballaient à nouveau. Mais alors que notre excitation remontait en flèche, il s'écarta, me laissant frustrée, une fois de plus. Il me prit dans ses bras et je m'accrochai à son cou, tout en ramenant d'une main ses cheveux mouillés en arrière. Son attitude envers moi avait changée, je le sentais. Mais je ne savais pas du tout ce que ça allait présager.
Il me déposa dans la cuisine avec un sourire et je commençai à la regarder dans tous les sens. C'était une cuisine typiquement américaine, assez moderne, qui ne jurait tout de même pas avec le reste de la maison.

- Mademoiselle est arrivée. Qu'est ce qui vous ferez donc envie?

Je haussais les épaules tout en contemplant les quelques cadres qui enfermaient des photo d'un homme et d'un petit garçon ou d'une famille, ... Trois vie en tout s'écoulaient à travers ses clichés et j'étais envieuse de voir ça. JE n'en avait pas. Je n'avais que des souvenirs.

-Ce que monsieur pourra me proposer, répondis-je enfin avec un sourire.

Elle observa tout autour d'elle avec minutie, semblant s'arrêter sur mes photos de famille. Je suivais son regard sur les clichés accrochés au mur où l'on pouvait voir les générations de Lockwood se succéder. J'y étais sur deux d'entre elles, dont une récente et une où j'étais gamin. Cela me fit bizarre qu'elle puisse voir ça. En y réfléchissant jamais je n'aurais pensé que Louise verrait cela un jour.

-Ce que monsieur pourra me proposer.

Je me retournais vers le frigo où rien ne m'attira avant de trouver enfin le plat parfait.

- Tu aimes manger italien j'espère, demandai-je sur le ton de la plaisanterie, comme si je lui proposais de la grande cuisine tandis que je sortais une pizza du congélateur.

J'enfournais la pizza au four en suivant les explications, pas très claires d'ailleurs de la boîte. Je n'étais pas très doué en cuisine, même pour faire cuire un truc. Nous devions attendre vingt minutes avant qu'elle soit cuite.

- Nous allons avoir un peu d'attente... L'informai-je avec un petit sourire. Peut être pourrions nous nous occuper en attendant, proposai-je en haussant un sourcil tout en me rapprochant d'elle.

Il se pencha dans le frigo, cherchant un instant ce qu'il allait bien pouvoir faire. J'attendais, impatiente de voir ce qu'il allait bien pouvoir sortir et me cuisiner...

- Tu aimes manger italien j'espère.

Un instant, je m'imaginai de la grande nourriture, je le regardai admirative puis la réalité me rattrapa bien vite c'était une pizza surgelée. J'éclatai de rire, cela ne me surprenait nullement et son ton enjoué aurait du me faire réfléchir. Je secouai la tête exaspérée mais avec un sourire amusé. Seuls les européens savaient cuisiner ou quoi? Un jour peut être lui ferais-je gouter la cuisine française d'où j'étais originaire. Mais cette pensée me parut bizarre, elle sous-entendait qu'on allait se revoir, pour se faire à manger. Non, ça ressemblait trop à une relation ça, je ne pouvais pas... Enfin, je n'étais engagée à rien et je ne devais rien m'imaginer, il était fou amoureux. Et fou était le bon terme.
Je le regardai se débattre avec la pizza. Il était plus doué pour faire l'amour que la cuisine et ça m'amusait grandement! En l'attendant, je me hissais sur le comptoir. Il se retourna, tout fier de lui, ce qui m'arracha un nouveau rire.

- Nous allons avoir un peu d'attente... Peut être pourrions nous nous occuper en attendant, dit-il avec un sourire en s'approchant de moi.

J'ouvrai les jambes pour qu'il s'approche contre moi en riant. Je m'amusai beaucoup, et il était intarissable! A vrai dire, j'aimais beaucoup ça. Je caressai lentement son torse pour le sentir frémir sous mes doigts. Je me penchais vers lui pour murmurer à son oreille. Il s'attendait surement à quelque chose d'excitant..

-Tu veux que je t'apprenne à cuisiner peut être? soufflai-je moqueuse avant de partir dans un éclat de rire.

Sans me faire attendre elle ouvrit les jambes pour me laisser me coller contre elle. Ses mains commencèrent à dessiner des caresses sensuelles sur mon torse, tandis qu'elle collait ses lèvres à mon oreille.

-Tu veux que je t'apprenne à cuisiner peut être?

Et elle éclata de rire, qu'une garce... Et pourtant j'adorais ça! Je serrais quand même un peu les dents de mettre fait avoir et de me sentir aussi frustré le temps en cet instant. Je savais qu'elle me taquinait mais quand même. Cependant je ne me laissais pas faire aussi facilement.

- Ah oui, tu crois que je sais pas cuisiner hein? L'interrogeais-je l'air mesquin. Attends tu vas voir...

Ni une ni deux je la soulevais et la couchais sur le plan de travail, en remontant son t-shirt, ou plutôt mon t-shirt.
D'une main j'attrapais un pot de confiture, et sans une once de manière je déposais de la gelée rouge le long de son ventre, puis attrapais le miel pour le déposer par dessus. Un joli pastel de couleurs délicieuses agrémentaient son ventre plat et délicat.

- Tu vois toutes les pâtisseries que je sais faire...

Je déposais ma bouche sur son ventre, léchant la trainée sucrée de tout son long en la sentant tressaillir.

- Et crois moi c'est un délice...

Sans pouvoir résister ma bouche alla apporter le goût sucré à ses lèvres.

- Ah oui, tu crois que je sais pas cuisiner hein? Attends tu vas voir...

Je crus un instant qu'il allait vraiment me préparer quelque chose mais je me trompais encore une fois. Il me souleva pour m'allonger sur le plan de travail et je commençai déjà a rire, sans savoir vraiment ce qu'il allait faire. J'essayais de soulever ma tete pour voir ce qu'il manigançait et je fus surprise de sentir quelque chose de glacé et de gluant sur mon ventre. J'étouffais un petit cri puis comprenant qu'il m'étalait de la confiture avec son regard mesquin et son sourire canaille, j'éclatai de rire, me tortillant mais ne pouvant pas vraiment lutter. J'étais dans une assez mauvaise position. Je sentis même une odeur de miel et commençais à râler tout en ne pouvant cesser de rire.

-Putain Tyler! Ça colle le miel !!
- Tu vois toutes les pâtisseries que je sais faire...

Je riais toujours jusqu'à ce que ses lèvres se posent sur mon ventre et embrasse son chef-d’œuvre. Mon coeur s'accéléra tandis que mon cerveau tentait de trouver vengeance, mais c'était mal parti vu comment il m’empêchait d'aligner deux pensées concrètes. Puis il s'approcha de moi et trouva mes lèvres. Je me cambrai légèrement pour être contre lui, mettant toute ma fougue dans ce baiser tandis que mes mains tatonnaient au dessus de ma tête. Elle trouvèrent un panier.. remplit d'oeuf. Et pendant qu'il était occupé à m'embrasser je lui ouvris un oeuf sur la tête, que j'espérai qu'il lui coulerait sur la nuque et dans le dos. Je me détachais de ses lèvres, écrasant les coquilles dans ses cheveux avec un sourire endiablé.

-Mon chéri, soufflai-je en français, on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs.

A cet instant pourtant, je le regardais avec une lueur d'excitation profonde. J'étais partagée entre continuer notre petite guerre, follement amusante, ou faire la paix, ce qui était d'autant plus intéressant que mon corps le demandait, et le sien aussi.

Elle riait encore et encore sous mes frasques avant de me rendre mon baiser, de manière intense, se cambrant contre moi. Je la sentis s'agiter mais j'étais trop occuper pour m'en soucier. Jusqu'à ce qu'un liquide coule le long de ma nuque et mon dos. Louise se recula et je sentis la coquille d’œuf qu'elle écrasait contre mes cheveux. Je me reculais en riant et secouait la tête pour chasser les débris.

- Baaah!

Elle me regardait pourtant toujours avec cette envie palpable, son sourire éclairant son joli minois.

-Mon chéri, souffla-t-elle, en français me semblait-il, on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs.

J'allais me passer la tête sous l'eau du robinet et m'essuyait avec une serviette. Puis je revenais vers elle à nouveau, son joli accent résonnant dans ma tête.

- Que c'est sexy une femme qui parle français... J'espère que tu me murmuras des mots doux au lit comme ça, la taquinai-je en arborant un grand sourire.

Je la pris dans mes bras et l'embrassai langoureusement, une pensée futile me venant en tête. Mais je ne pus m'empêcher de l'exprimer.

- En fait tu peux te transformer en qui tu veux, d'un coup tu pourrais être angelina Joli là dans mes bras. Constatai-je malgré moi.

Je pris un instant pour réfléchir à cette option alléchante.

- Mais je préfère de loin garder Louise, devant moi... Enchainai-je avec un sourire. Enfin euh, est ce que c'est ta vraie apparence que tu as là? Je veux dire tu étais comme ça, avant d'être succube?

Cela me faisait bizarre d'imaginer que Louise puisse être autrement, ce n'était pas possible c'était elle. Son âme était dans ce corps. Ses cheveux noirs, ténébreux à souhait, son regard hypnotique, bleu d'acier, ses lèvres comme on en rêve, d'une couleur fruitée et pulpeuses à souhait, ce corps de rêve, dans toute sa perfection. et tout simplement ce tempérament caché sous cette apparence qui me faisait vibrer autant que ce corps.

Il s'écarta de moi lorsqu'il sentit le liquide gluant s'écouler sur sa nuque. Il se passa la tête sous l'eau qui gicla un peu partout autour de lui. J'en profitai pour enlever mon -son- tee shirt complètement et essuyer avec le reste de confiture et de miel sur mon ventre. Je grimaçai, c'était déjà totalement collant.

- Que c'est sexy une femme qui parle français... J'espère que tu me murmuras des mots doux au lit comme ça, me dit-il avec un grand sourire tandis que j'utilisai l'eau pour me rincer le ventre.

Il me prit dans ses bras et m'embrasse langoureusement, le jeu était finis et ça m'allait très bien. En fait j'étais presque nue et mon corps ne demandait plus que ça. Pourtant, il s'écarta un peu, une lueur dans les yeux. Je me demandais quelle idée encore avait pu lui traverser l'esprit alors j'attendis avec un sourire enjoué.

- En fait tu peux te transformer en qui tu veux, d'un coup tu pourrais être angelina Joli là dans mes bras.

Bien sur Angelina Joli aux lèvres pulpeuse et au regard sulfureux, je ne pouvais pas lui en vouloir, il avait raison sur la forme... Mais je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils avec un air amusé. Je n'étais pas un jouet! Enfin, même si ça pouvait parfois m'amuser...

- Mais je préfère de loin garder Louise, devant moi... se rattrapa-t-il après avoir réfléchi un instant. Enfin euh, est ce que c'est ta vraie apparence que tu as là? Je veux dire tu étais comme ça, avant d'être succube?

Cette question me parut bizarre sortant de ses lèvres. Elle en était presque dérangeante, je ne sais pourquoi mais je n'aimais pas trop. Je me retrouvais dans ma vrai nudité devant lui, ce n'était plus un masque ou une apparence vu qu'elles étaient trompeuses. En lui avouant mon secret, je réalisai qu'il venait de faire un pas très proche de ma vie.
Tout à coup je pris l'apparence d'Angelina Joli en petite culotte, comme j'étais à l'origine en fait et lui fit un regard fougueux.

-Non, c'est ça ma véritable apparence, soufflai-je sur un ton suave avant d'éclater de rire.

Je repris ma forme de "vrai moi" et enroulai mes jambes autour de sa taille pour l'attirer à moi. Je posai mes mains sur son torse et embrassai son cou, son menton puis ses lèvres.

-Tu as d'autres questions, mon chou, ou on peut passer aux choses sérieuses? murmurai-je d'une voix légèrement rauque.

"Mon chou" était typiquement français, tout comme les choux à la crème qu'on préparait là-bas. Et j'étais persuadée qu'ainsi, il allait craquer.

Elle me jeta un regard étrange, comme si elle n'aimait pas trop ma question. Puis je sentis le frétillement de sa "métamorphose", au bout de feux fois je commençais à le reconnaître. Devant moi se tenait Angelina Jolie. Un "putain" faillit m'échapper.

-Non, c'est ça ma véritable apparence, me souffla t-elle avant d'éclater de rire, tandis que je la rejoignais à mon tour.

Elle se changea à nouveau, redevenant elle, que je préférais nettement avoir devant moi. Même Angelina Jolie avait des défauts à côté de Louise, mais je m'abstins de lui faire remarquer. Je n'étais pas spécialement avare de compliments mais je n'avais pas souvent des élans de gentillesse répétés quand même.

-Tu as d'autres questions, mon chou, ou on peut passer aux choses sérieuses? murmura-t-elle de sa voix empli d'un désir naissant.

Ses mots me firent frémir, alors qu'elle m'embrassait déjà. J'étais déjà à trois milles d'ici, perdant la tête sous ses caresses quand le carillon de l'entrée retentit. Je mis un temps à émerger. J'avais presque envie de l'ignorer mais l'invité surprise, et pas du tout désiré semblait d'un tout autre avis. Je me décidais à me bouger au cas où ce serait ma mère. Puis je songeais à l'été de la cuisine et je me dis qu'au final je pourrais quand même la laisser à la porte. Mais la conscience filiale ne me laissa pas faire. En râlant je m'écartais de Louise.

- Je reviens tout de suite, la rassurai-je d'une voix enrouée.

Je l'embrassai et me rendis dans le corridor, me rendant compte devant la porte d'entrée que j'étais en caleçon. Tant pis. Prions pour que ce soit un mec.
Mes prières furent exaucées.
Un type bien sapé, la trentaine se tenait devant ma porte. "Allez encore un de ses évangélistes qui fait le tour du patelin... Désolé mec, trop tard pour moi, j'ai déjà pêché... D'ailleurs j'aimerais bien recommencer et vite..."Je fis un effort pour chasser mes pensées sarcastiques.

- Oui? C'est pour quoi?

Le type me dévisagea calmement, avec un sourire figé. J'allais le gifler s'il ne se réveillait pas.

- Je souhaitais passer le bonjour à mademoiselle Louise. Si vous pouviez lui dire que Marcus prie pour elle... Vous seriez un ange... Enfin peut être pas.

Et il partir dans un grand rire. Mais il était dingue ou quoi?

- Mais comment savez vous qu'elle est ici? Vous êtes qui d'abord? commençai-je à grogner.

- Chut, trop de bruit réveille les saints et agite les Enfers...

Il s'en retourna comme il était venu, de nulle part. J'allais m'apprêter à le suivre, trop énervé pour en rester là, quand je m'aperçus à nouveau que je n'étais pas habillé. Je n'avais pas envie de faire mauvaise réputation aux Lockwood. Plus que je ne le faisais déjà du moins. Je retournais à l'intérieur retrouver Louise qui n'avait pas bougé, et lui transmis les salutations de l'évangéliste fou.

- Tu connais ce type? J'espère que ce n'est pas un de tes clients... Il risquerait de te dire Amen en jouissant!

Mon coeur s'emballait mais le destin ne nous laissa pas faire. Je râlais intérieurement, nous l'avions bien déjà fait je ne vois pas ce qui pourrait nous interrompre! L'invité surprise s'excitait sur le carillon qui tintait avec des cris stridents. J'étais presque impatiente que Tyler aille ouvrir pour que cela cesse même si une partie moins raisonnable de moi-même n'envisageait pas comme possible de s’arrêter. Tyler s'écarta pourtant tandis que la frustration me tordit le ventre. J'attendis tout de même sur mon comptoir au cas ou sa mère rentrerait chez elle. Il aurait la jugeote de la lui interdire. Par contre si je déboulais comme ça dans le couloir, il ne pourrait plus rien faire. Après un moment Tyler revint, les sourcils interrogateurs. Je n'aimais pas vraiment sa tête étonnée alors je le contemplais impatiente. Ce qu'il me révéla me laissa interdite. Au début je ne compris pas du tout, pour moi aucun Marcus n'était dans mes relations. Et puis ma mémoire s'étala sur les siècles et petit à petit je me souvins.

L'été était plutôt chaud et verdoyant, je l'aidais dans le jardin à entretenir les plantes, les roses surtout pendant que nous discutions. Il était difficile à convaincre mais je savais que j'étais sur le point d'y arriver. L’Italie de ce siècle n'était pas très riche mais un curé pouvait se permettre de bien vivre. C'était l'apogée du catholicisme un peu puritain et totalement à côté de la plaque. Les anges ne descendait pas sur terre, trop hautains, tandis que les démons grouillaient dans les rues.
Le soir même je m'étais glissée chez lui et nous avions fait l'amour, dans le noir, tendrement, longuement. Il s'était endormi et j'étais partie à jamais. Je savais que sa foie et sa piété étaient incommensurables, mais à force de patiente j'avais réussi à le faire craquer, il avait commis un des plus gros pêchés.

Marcus, le prêtre italien pervertit était à Fell's Church? Comment cela se faisait-il? Mon visage se décomposa peu à peu. Que venait-il faire ici si longtemps après? La seule optique possible était qu'il soit devenu démon ou vampire. Mais je ne le voyais pas capable de s'offrir au mal plus que ce qu'il n'avait fait avec moi. J'étais emplie d'incompréhension et tout ça me faisait peur. Il n'avait pas traversé tous ces pays et toutes ces époques pour me passer le bonjour... Mes mains se refermèrent sur le bord du comptoir pour éviter de trembler. J'avais envie de crier à ce moment précis, c'était comme si un étau se refermait sur moi, m'empêchant de respirer. Je n'écoutais même pas ce que Tyler me disait, sa voix me paraissait trop lointaine pour être entendu et tout à coup, je n'eu qu'une envie, celle de me retrouver chez moi, sous une couette. Je ne pouvais pas attendre que les problèmes me tombent dessus, j'allais devoir anticiper. JE me levais d'un bond, toujours très blanche et changeai d'apparence pour faire apparaitre un jean simple, un débardeur, des chaussures et ordonner mes cheveux. J'adressai un regard distrait à Tyler.

-Je dois partir, dis-je dans un souffle avant de me diriger vers la porte d'entrée et de la franchir pour je ne savais quels malheurs.

Elle me regarda d'abord l'air dans le vague, puis progressivement plus paniqué. Elle ne semblait pas entendre mes paroles. Qu'est ce qu'il lui prenait? C'était bien les femmes ça toujours à changer d'humeur, on ne sait jamais sur quel pied danser avec elle.
Elle sembla reprendre un semblant de conscience et je m'approchais vers elle, chaud comme un lapin, prêt à terminer ce que nous avions commencé avant de m'attaquer au ravitaillement.
Mais le regard qu'elle me lança incitait tout sauf à ça, et je compris que s'en était fini pour aujourd'hui.

-Je dois partir. Souffla t-elle comme sorti d'une transe. Si c'était à cause de ma performance encore, mais non même pas. Pff

Sans attendre de réponse elle partie vers la porte, ayant revêtu au préalable une nouvelle tenue grâce à ses super pouvoirs de super baiseuse.

- Bon vent! Dis je pour moi même vu que Louise avait déjà franchi le seuil de ma porte.

Je râlais de me retrouver tout seul dans ma cuisine et de m'être fait planté là comme ça. Mais j'avais retrouvé mes "facultés" de mâle; et cela me rendrait heureux pour la journée.

Satisfait et le sourire au lèvres, je pris une part de pizza pour au final ne rien laisser.