Un murmure lointain m'appelait, j'étais bien, dans une position agréable, j'étais reposée et satisfaite. Je ne savais pas vraiment ce qu'il se passait et je n'en avait rien à faire, je ne voulais pas bouger. Une porte claqua et le lit bougea. Bien, j'étais sur un lit, dans une chambre. Mais... J'ouvris paresseusement et lentement les yeux qui me piquaient, me demandant de les laisser fermés. Pourtant je luttais et je vis un homme. Un bel homme en simple caleçon se dirigeant vers une porte adjacente, une serviette sous le bras. Ah oui, je me souvenais, Tyler. Le loup garou.. avec qui j'avais passé la nuit. Je m'étirais en gémissant et me rendis compte que je m'étais endormie sur les draps, nue. Je haussais les épaules, un petit sourire satisfait aux lèvres. Je refermais les yeux et les images de cette nuit me revinrent en mémoire. J'en eux le souffle coupé. Ça avait été une très bonne nuit. Bien que l'alcool eut un effet euphorisant, je me souvenais de chacune de ses caresses qui m'avaient enflammée. Chacun de ses baiser qui s'était transformés en brasiers. Je m'assis, reprenant mes esprit puis décidais qu'une bonne douche ne serait pas de refus non plus. Je me glissais silencieusement dans la salle de bain, encore nue, puis le rejoignis sous la douche. son corps était magnifique et puissant, tout en muscle. Je m'approchais de son dos ne pouvant que trop bien profiter de la vue... J'enserrais doucement sa taille de mes bras et en profitais pour déposer des baisers dans son cou. L'eau chaude me brulait le visage et mouillait mes cheveux, j'adorai ça. Cette chaleur ambiante me détendait et me réjouissait. J'avais toujours aimé l'eau.

-Bonjour... murmurai-je d'une voix un peu rauque.

Des bras enserrèrent ma taille. Subitement je me retournais, le souffle court, surprit par cette intervention. C'était Louise, évidement.

-Bonjour... murmura-t'elle d'une voix un peu rauque.

- Euh, bonjour. Réussis-je tout de même à articuler.

Je me reculais un peu, mal à l'aise. L'euphorie de la veille s'était dissipée et je recouvrais peu à peu mes esprits. Et la seule à qui je pensais et pour qui je donnerais tout juste pour qu'elle soit là en cet instant, c'était Bonnie...
Je n'en pouvais plus de penser à elle et de ne pas savoir, de ne pas être sûr de moi. Après tout les fois où je l'avais martyrisé je ne voyais pas comment elle pourrait m'apprécier ni encore moins m'aimer. Je me souvenais de la fois où je l'avais embrassé au lycée, c'était génial, inoubliable, j'échangerais volontiers cette nuit juste pour revivre ça. Seulement je ne savais pas si cela voulait dire quelque chose pour elle, m'avait-elle embrassé par envie, par peur ou autre? Après tout je n'en savais rien. Penser à elle me rendait fou. D'ailleurs et bien ça se voyait justement, physiquement, à l'instant... Super.
J'embrassai Louise sur le bout des lèvres pour me donner un peu de contenance. Puis entrainé par mon désir, je prolongeais mon baiser plus langoureusement, j'étais un homme tout de même, et la créature devant moi, bien qu'elle n'était pas celle que je voulais, était splendide. J'enlaçais sa taille et passait ma main dans ses cheveux. Je me rappelais la douceur des cheveux de Bonnie, leur senteur. **Bon ça suffit Ty! Arrête ton délire, t'es pas accroc à ce point!** J'essayais de me convaincre, après tout j'avais passé la nuit avec Louise mais j'étais aussi complètement saoul... Et là le coeur n'y était pas.

Cela commençait sérieusement à m'énerver de me sentir aussi impuissant face à une fille, cette fille, ma Bonnie. Je poussais un grognement face à mes sentiments qui revenaient encore.
Pris d'une bouffée d'agressivité, je plaquai Louise contre le mur de la douche. Je l'embrassais furieusement, tout en attrapant ses poignets que je maintins au-dessus de sa tête. Je l'embrassais dans son cou, la mordait presque. Quel bien ça faisait de dominer enfin quelqu'un! Je laissais une de mes mains tenir toujours ses deux poignets pendant que l'autre descendait doucement, passant sur son cou, ses seins, je me penchais et en mordais un. Ma main elle continuait son chemin, caressant son ventre et malgré l'eau chaude et la vapeur d'eau qui rendait l'ambiance étouffante, de frissons la saisirent et la chair de poule se dessina sur sa peau mouillée partout où mes doigt la touchait. J'arrivais à son bas ventre et glissais ma main entre ses cuisses. Je l'entendis gémir. Sans arrêter de la caressait, mon autre main descendit aussi et attrapa fermement sa cuisse, que je plaquai autour de ma taille. Bien que j'avais enlevé ma main, elle avait gardé ses poings liés au dessus de sa tête comme si je les tenais encore, elle avait compris ce que je voulais. Elle gémissait de plus en plus fort, j'arrêtais le travail de ma main, agrippais ses hanches et entrai en elle, violemment sans me soucier de ma brutalité. Un grognement sourd s'échappa de ma gorge.

-Ne t'excuse pas, me répondit-elle. Ça arrive.

Sa voix était douce. Je savais que si je ne m'étais pas excusé cela aurait été pareil. Je m'en moquais éperdument et elle le savait très bien. Mais nous veillions chacun à nous donner un peu de contenance.

-Je peux t'aider... Quand tu voudras. Me proposa-t-elle.

Je ne relevais pas spécialement sa réponse ne la comprenant pas trop, je la rangeais juste dans un coin de ma tête, disons.
J'avais la sensation d'être passé d'en une machine à laver, essorage compris. Mes muscles me faisaient souffrir mais pas autant que ce qui se passait dans ma tête. Louise se tenait toujours de dos je me levais et allais moi aussi me chercher une serviette. Après l'avoir mise au tour de ma taille, je passais une main sur le miroir pour enlever la buée et contemplait mon reflet. Je respirais bruyamment, un instant et sentit bouger derrière moi. Louise s'était levée et se tenait à l'encadrement de la douche. A la lumière je pus voir son corps... couvert de bleus. Des bleus qui j'étais sûr lui avaient été prodigués par mes soins. Un horrible sentiment s'empara de moi, un sentiment de honte envers ce que j'avais osé lui faire. Je m'approchais d'elle, passait une main sur sa joue. Un instant je faillis m'excuser mais je ne le fis pas. Le sentiment que j'avais ressenti quelques secondes plus tôt s'était évaporé, laissant mon cœur froid et dur. Je n'avais plus aucun remord. Peut être que c'était ma nature qui voulait ça, j'étais mauvais et je ne pouvais rien y changer. Elle semblait peiner à tenir sur ses jambes, aussi je l'enserrai par la taille et la portai pour lui faire descendre la marche. Je la contemplais à nouveau. Non ça ne me faisait rien. Il n'y pas si longtemps elle aurait été la femme de mes rêves, c'était sûr. J'émis un petit claquement de langue, soupirai et me tournais pour regagner ma chambre. J'entendis mon téléphone sonner, c'était un rappel, concernant le bal de ce soir. Je n'avais aucune envie d'y aller, mais je décidais de me forcer, j'étais obligé de toute façon vu que je portais le nom des LOCKWOOD. J'attrapais un pantalon blanc et une chemise blanche. Sur mon chevet j'aperçus la montre en or de mon père, je la caressais et me forçai à la mettre, ma mère souhaitait que je la mette à chaque occasion. Je m'assis sur mon lit et entendit Louise qui me rejoignait.

Il se releva sans bruit ni regard, sa culpabilité était palpable, et c'est ce qui allait me permettre de vivre. c'est la seule chose que j'appréciais dans ce moment. Il effleura ma joue, le regard plein de désespoir. J'avais envie de le hair, de lui montrer à quel point son espèce était peu enviable, si regrettable, comme il m'avait mise en colère et comme il m'avait vexée... Mais je restais stoïque et ne montrais rien. Bientôt son regard redevint de marbre et il s'écartapour s'habiller. tout de blanc vêtut... Toujours sans m'adresser aucun mot. Blanc? Ah oui! J'avais lu le bal en blanc, mais j'avais totalement oublié. Tant pis, j'allais devoir tricher devant lui. Mais qu'importe? Je me sentais forte de sa culpabilité, je sentais sa vie courir dans mes veines et mes muscles, bientôt mes bleus ne se verraient plus, bientôt j'allais retrouver toutes mes forces. Je le regardais, toujours entourrée de ma srviette, je ramassais mes habits en boule et me dirigeais vers la salle de bain, refermant la porte derrière. Je me regardais dans le miroir encore embué. Ma peau et mes cheveux frémissaient presque. La vie revenait en moi et je m'appliquais a faire disparaitre chaque bleus, les échangeants contre un maquillage et une coiffure parfaits. Ensuite, je fis apparaitre lentement un drappé blanc, très décolté devant et derrière, ne tenant que par une ceinture sous la poitrine. Le drappé dorré aux épaules et à la ceinture puis blanc sur le reste tombait longuement surmes jambes, épousant mes courbes, tombant sur mes pieds. Mes sandales étaient simples, croisées dessus, en talons compassés, assez agréable et stable pour une soirée. Mes cheveux se relevèrent d'eux même comme portés par une brise légère et se regroupèrent en un chignon négligé, entouré d'un ruban doré, rappelant la ceinture et les anneaux des épaules. Je fis également apparaitre un sac de toile, une sorte de bourse aux onces d'or où je fourrais mes anciens habits, du maquillage factice. J'attendis encore un peu, que ma transformation soit plausible à un homme, même tel qu'un loup garrou aveugle puis je sortis, me tenant dans l'encadrement de la porte où je dévisageais Tyler.

-Tu m'ammènes en voiture ou je dois y aller à pieds? demandai-je d'une voix égale.