Un jour comme les autres. [PV libre]

Je traversais le couloir pour me rendre aux douches, c'était la fin de l'entraînement et j'étais encore plus énervé qu'au début... Le coach nous avait insulté de tous les noms et poussé à bout pour qu'on donne le meilleur. On avait fini plus tôt car le match avait pratiquement tourné à la bagarre entre les joueurs. J'avais bien besoin de me défouler sinon je risquais de frapper quelqu'un d'ici la fin de l'heure... Je pensais peut être appeler Vickie, mais non en fait je préférais aller courir!
J'étais suivi de deux collègues, qui se disputaient encore à cause du match, s'ils n'arrêtaient pas de suite avec ça c'est moi qui allait les calmer. Mais subitement ils s’arrêtèrent et attirèrent mon attention sur une fille devant son casier. Ah! C'était la petite rouquine! Dès que je l'apercevais j'avais un mal fou à me contrôler pour ne pas allez la réveiller un peu... Mmmh justement je me sentais en état. Mon envie de m'en prendre un peu à elle redoubla lorsque mes coéquipiers commencèrent à me charrier. Ils me connaissaient bien et savaient que je ne ratais pas une occasion de l’enquiquiner. Je décidais d'aller lui faire un peu la causette, après tout ça faisait un moment que je ne lui avait pas parlé, ce serait dommage qu'on perde contact!

-Bonniiiiiie, Bonniiiiie... commençai-je à chantonner. Comment c'est déroulé la journée de la petite Bonnie? Ne me dis pas que tu fais semblant de ne pas me voir! ça me brise le cœur, je déteste qu'on m'ignore... Oh mais que vois-je, tu as réussi à te coiffer ce matin! rajoutai-je avec un petit sourire en coin.
Qu'est ce qui t'es arrivée aujourd'hui, je vois que tu as sorti une nouvelle garde robe en plus! Chercherais-tu as attirer les garçons ma Bonnie? Remarque, depuis le temps que tu n'as pas eu de copain, je te comprends! renchéri-je encore, ce qui eu pour effet d'accentuer mon sourire.

Je jubilais d'avance en attendant sa réaction.

Aujourd'hui. Un jour comme les autres. Un cours de plus avec le professeur d'histoire. Je soupirais. Quel mal avions-nous fait pour mériter ce prof ? J'allais soupirer un peu plus fort pour qu'il m'entende quand la sonnerie retentit. Je me levais, mon sac sur l'épaule mes livres dans les bras, et sortit de la salle de cours.
Je me dirigeais vers mon casier et ouvrit celui-ci pour ranger mes bouquins quand j'entendis une voix derrière moi. Une personne qui ne m'avait plus parler depuis un bout de temps.

-Bonniiiiiie, Bonniiiiie... commença-t-il à chantonner. Comment c'est déroulé la journée de la petite Bonnie? Ne me dis pas que tu fais semblant de ne pas me voir! ça me brise le cœur, je déteste qu'on m'ignore... Oh mais que vois-je, tu as réussi à te coiffer ce matin! rajoutai-je avec un petit sourire en coin.
Qu'est ce qui t'es arrivée aujourd'hui, je vois que tu as sorti une nouvelle garde robe en plus! Chercherais-tu as attirer les garçons ma Bonnie? Remarque, depuis le temps que tu n'as pas eu de copain, je te comprends!

Aujourd'hui. Un jour comme les autres. Une journée de plus à devoir supporter Tyler et ses paroles. Souvent je me répétais : " Bonnie, ne te sert pas de tes pouvoirs, ce ne serait pas bien ! " Mais qu'est ce que j'en ai envie parfois !
Depuis le temps j'ai appris que Tyler était doué pour se qui est de " remballer ". Alors j'avais deux options, soit je partais sans rien dire mais il continuerait quand même , soit je lui disais quelque chose et il me suivrait de toute façon ! Et même si je n'avais aucune chance de lui clouer le bec, je pris la deuxième option.
Je me tournais enfin.

- La ferme Tyler. fis-je en soupirant.

Je commençais à partir.
Je ne voulais pas lui montrer que ses paroles m'avaient blesser. Il serait plus heureux que jamais. Ce mec était pire que mon prof d'histoire. Il me gâchait la vie !

- La ferme Tyler.Soupira-t'elle.

- Ouh! Quelle agressivité! Moi qui suis si gentil et qui demande sans cesse de tes nouvelles, voilà comment je suis reçu. Tu me déçois ma Bonnie. Lui répodis-je, ne cessant pas une seconde de la narguer. Tu sais pourtant que sur cette terre personne ne se préoccupe autant de toi que le brave Tyler!

Elle m'avait certes répondu, j'avais réussi à l’énerver et peut être même la blesser. Mais ça ne suffisait pas, elle était pour l'instant juste agacée alors que j'avais vraiment envie de la voir s'emballer, de la faire réagir. J'adorais voir la petite rouquine s'emporter. Cela me faisait toujours bien rire. J'attrapais une mèche de ses cheveux que j'enroulais autour de mes doigts tout en jouant avec.

- J'adore cette couleur! Cela te rend unique à mes yeux, ma petite citrouille, ricanai-je.

Son manque de réaction m'ennuyait. J'avais du trop mal l'habituer.

- Décidément les filles sont trop peu réceptives de nos jours, soupirai-je ironiquement. Oh fait un petit effort ma Bonnie, avec tous les compliments que je te fais! Qu'est ce que tu peux être difficile! Tu n'imagines pas le nombre de filles qui voudraient que je leur accorde autant d'attention qu'à toi, rend toi compte de ta chance!

Je collais presque mon visage au sien et la regardait avec un petit sourire.

- Je sais que tu penses à moi, ma Bonnie, c'est normal n'est pas peur... Même moi j'ai du mal à me résister! Terminai-je avant de partir en grand éclat de rire suivi de mes collègues qui bien sûr ne rataient pas une miette de la scène.

- Ouh! Quelle agressivité! Moi qui suis si gentil et qui demande sans cesse de tes nouvelles, voilà comment je suis reçu. Tu me déçois ma Bonnie. Tu sais pourtant que sur cette terre personne ne se préoccupe autant de toi que le brave Tyler!

" Moi qui suis si gentil " !? Soit y avait une deuxième Bonnie sur terre, soit y se foutait de ma gueule. Parce que si il croit que en gâchant ma vie c'est être gentil et bah le pauvre il est mal parti ! Parce que pour moi c'est tout autre chose. Il est agressif, méchant, moqueur. Une personne sans coeur qui n'a aucune pitié pour personne. Voilà qui je vois en face de moi. Et c'est tout sauf quelqu'un de gentil.
Il attrapa une mèche de ma chevelure et l'enroula autour de ses doigts tout en jouant avec. Je me retenais de lui en coller une. Je ne voulais pas finir à l'hosto.

- J'adore cette couleur! Cela te rend unique à mes yeux, ma petite citrouille, ricana-t-il.

" Ma petite citrouille ". Il n'avait rien d'autre en réserve ? C'était pathétique ! Je faisais tout pour laisser voir aucune réaction sur mon visage. Y manquerait plus que ça ; que je lui fasse plaisir !

- Décidément les filles sont trop peu réceptives de nos jours. Oh fait un petit effort ma Bonnie, avec tous les compliments que je te fais! Qu'est ce que tu peux être difficile! Tu n'imagines pas le nombre de filles qui voudraient que je leur accorde autant d'attention qu'à toi, rend toi compte de ta chance!

Oh pauvre petit ! Il est blessé que je ne lui apporte pas plus d'attention ? Bah tant mieux tiens.Et puis si les autres veulent de lui et bah du vent ! Cours aller embêter d'autres nanas !
Il approcha son visage du mien et je sentis mon coeur s'emballer. Aïe...

- Je sais que tu penses à moi, ma Bonnie, c'est normal n'est pas peur... Même moi j'ai du mal à me résister!

Qu'est ce qu'il pouvait m'énerver quand y faisait "celui que tout le monde aime, que tout le monde veut, le plus beau ". Parce que c'était faux. C'est vrai qu'il était mignon avec sa musculature plutôt pas mal, avec son teint bronzé, avec son visage à fondre... Mais je n'étais pas comme toutes ses pimbêches. Ok il a un corps sublime mais il me prenait vraiment pour son jouet, celui qu'il peut énerver comme il le souhaite.
Je fis parcouru d'un mini,mini frisson quand je " récupérais " ma mèche qu'il avait entre ses doigts. Je reculais pour faire une séparation entre nous deux.

- Tyler. Que ce soit bien clair. Je ne suis pas " ta Bonnie ". Je ne t'appartiens pas et je ne t'appartiendrais jamais. Compris ?

Je plongeais mon regard dans le sien.

- Et crois-moi, tu es bien le seul qui n'occupera ,à aucun moment, mes pensées.

Bon c'est vrai que de temps en temps je me mettais à penser à lui. Mais je me rappelais à quel point il était ignoble avec moi et me disais juste que j'allais devoir le supporter jusqu'à la fin du lycée.

- Mais tu pourrais pas juste dégager et aller voir ta petite copine, tiens ? Ce sera beaucoup plus intéressant que de rester là, je te le promets.

- Tyler. Que ce soit bien clair. Je ne suis pas " ta Bonnie ". Je ne t'appartiens pas et je ne t'appartiendrais jamais. Compris ?

J'adorais quand elle me répondait comme ça, de la hargne, j'aimais ça chez elle. Si j'espérais un jour qu'elle m'appartiendrait en tout cas c'était sûr elle était ma Bonnie, sauf qu'elle ne voulait pas l'accepter encore.

- Et crois-moi, tu es bien le seul qui n'occupera ,à aucun moment, mes pensées.

Elle mentait j'en était sûr, je le sentais, dès que je l'approchais son cœur battait à cent à l'heure, peur, attirance, ou autre? ça par contre je ne savais pas encore. Mais je le saurais.

- Mais tu pourrais pas juste dégager et aller voir ta petite copine, tiens ? Ce sera beaucoup plus intéressant que de rester là, je te le promets.

- Plus intéressant, je crois pas non, il n'y a rien de plus intéressant que toi Bonnie.

Je me rapprochais d'elle lentement à la manière d'un loup guettant sa proie. Je voulais la faire hésiter sur mes propos voir comment elle allait réagir.

- Et puis tu sais si tu pensais à moi autant que je pense à toi je crois que tu ne penserais plus à rien d'autre...

Je ne sais pas trop ce qui m'avait pris de lui dire ça, j'agissais sous le coup d'une pulsion instantanée et la seule envie que j'avais était de la suivre. Je faisais mes mouvements très lentement tout comme mes paroles où je prenais le temps de prononcer chaque syllabe et où j'accentuais les mots importants pour qu'elles aient l'effet escompté. Je me rapprochais de plus en plus, la frôlant presque. Je voulais lui laisser le temps de réagir à sa guise. J'avançais désarmé je ne savais pas à quoi m'attendre mais j'en avais envie il fallait que je suive ce besoin pressant.
J' humais le parfum flottant autour de ses cheveux, doux et soyeux qui, flottant dans l'air, chatouillait mes narines avec sa senteur musqué, un brin sauvage. Cela commençait à me rendre fou. Si j'avais été un loup-garou là à l'instant j'en aurais même jusqu'à frétiller la queue tout en me léchant les babines, tellement l'odeur était suave, presque alléchante. Ce n'était pas possible, comment pouvait-elle sentir aussi bon? J'avais envie de passer ma main dans ces cheveux, de la toucher de plus près.
Mais je m'arrêtais dans mon élan, les deux potes à côté commençaient à me regarder bizarrement, oui c'est vrai j'avais sauté un peu du coq à l'âne mais je n'arrivais plus à maîtriser mes ardeurs. Je leur fit un signe de tête accompagné du regard allant avec signifiant clairement "dégage". Ils détalèrent aussitôt comme des lapins apeurés. J'adorais ce genre de réactions, ça m'excitais d'autant plus.
Reportant mon attention sur Ma petite rouquine imprégnée d'une senteur savoureuse, je la dévisageais comme si je cherchais à en percer le mystère tout en m'accoudant au casier à côté d'elle.

-Plus intéressant, je crois pas non, il n'y a rien de plus intéressant que toi Bonnie.

Que du mensonge. Il préférait m’embêter que de passer du bon temps avec sa petite amie ? C'était vraiment un ignoble mec celui-là.
Il s'approcha lentement de moi et à ma plus belle surprise, je ne reculais pas cette fois. Je le regardais juste.

-Et puis tu sais si tu pensais à moi autant que je pense à toi je crois que tu ne penserais plus à rien d'autre..

Il se rapprochait de plus en plus, me frôlant presque. J'essayais de contrôler les battements de mon cœur mais c'était cause perdue. Pourquoi me faisait-il cet effet là tout d'un coup ? Je l'ais toujours détesté et lui de même, non ? C'est vrai, je l'ais toujours trouver craquant mais ces temps si, il m'étais apparu... différent. Très peu bien sur, il continuait toujours à me harceler et à se moquer de moi, mais assez pour que je m'en rende compte.
Je le regardais toujours et vis qu'il humait mes cheveux. Avaient-ils une odeur particulière ? Je n'avais jamais bien fait attention. A l'expression sur son visage, je devinais que ce qu'il trouva lui plut. Je me retenais de sourire.

Soudain, tout s'arrêta. Il s'écartait presque de moi. Qu'est ce qu'il y avait ? Je le vis tourner la tête vers ses potes. Enfin de compte il n'avait pas changer. Réputation avant tout. Ces copains voulaient bien qu'il traine avec moi juste pour me faire du mal. Mais quand cela change tout d'un coup, ça ça leur plait pas ! Tyler leur fit un signe de tête et je suivis du regard ses potes qui détalaient.

Une fois enfin seuls je me tournais vers lui. Il s'appuyait contre le casier et me dévisageais. Je rougis . Je n'aimais pas que les gens me fixent, surtout lui.

- Ah oui ? Je n'y crois pas une seconde moi.

Comme si il pensait à moi ! Après, la réplique était à revoir mais je me sentais trop gênée. Je détournais le regard. Pourquoi je réagissais comme ça bon sang ? Il ne m'avait jamais fait ni chaud ni froid avant. Pourquoi cela changeait ?

-Je peux te poser une question ?

Je n'attendais même pas d'avoir sa réponse.

-Pourquoi moi ? Pourquoi tu ne t'acharnes pas à embêter quelqu'un d'autre ?

- Ah oui ? Je n'y crois pas une seconde moi.

Elle mentait, enfin je ne savais pas vraiment si elle y croyait ou pas mais en tout cas j'étais sûr qu'elle voulait que ce soit vrai. Mais elle ne me laissa pas le temps de répondre.

-Je peux te poser une question ?

Là aussi, elle enchaîna ne me laissant même pas le temps d'imaginer ce que cette petite tête rousse allait me demander. A travers ses paroles successives je sentais sa nervosité et je savourais ça, ça sentait presque aussi bon que l'excitation. Son cœur battait à cent à l'heure, j'en frémissais d'envie.

-Pourquoi moi ? Pourquoi tu ne t'acharnes pas à embêter quelqu'un d'autre ?

Je me retenais d'éclater de rire face à sa question, non que je ne la prenne pas au sérieux mais sa franchise paraissait tellement mignonne que j'en avais envie, de rire bien sûr.

-Tu es sûre que tu as envie d'entendre la réponse Bonnie...Lui demandai-je d'une voix intimidante. Je te sens déjà nerveuse, si je te répondais, j'aurais peut être envie de passer aux actes qui suivraient ma déclaration, tu es sûre que tu aurais envie de ça?
Tu n'as pas peur d'être coincé là avec le grand méchant loup?

Elle ne se doutait pas à quel point ma dernière question avait sa part de vérité et n'était pas une simple métaphore...
Je ne voulais pas lui donner la réponse directement c'est trop facile d'effrayer un petit agneau égaré, autant qu'elle veuille prendre le risque par elle-même si elle veut savoir, ça ne faisait qu'augmenter l'attrait de cet enjeu.
J'avais l'impression de me sentir fiévreux tellement je bouillais, de désir, d'un désir bestial. Qu'est ce qui se passait, ce n'était pourtant pas la pleine lune ce soir. Du moins il me semblait. Je faisais un effort surhumain pour rester en place et ne pas lui sauter dessus. J'avais envie de croquer sa jolie frimousse, littéralement. Quel dommage qu'elle ne se fasse pas du tout confiance, elle pourrait être encore plus splendide. Mais en ce qui me concernait elle n'avait pas besoin d'en rajoutais parce que là c'est sûr je ne me serais pas retenu.
J'observais le cheminement de mes mots sur son visage. Ils avaient l'air de faire leur effet. Comme j'aimais cette fragilité, associé à un fort caractère ça me donnait envie de la protéger, tester ses limites et la dévorer...
Mais jusqu'à présent j'ai évité le dernier (heureusement) et pas fait trop d'effort sur le premier c'est sûr. Mais l'attirance était telle que je ne la contrôlais plus. J'avais tout tenté pourtant, ne faire que la martyriser, la poussée à bout pour qu'elle me déteste et m'envoie valser, ce qui en temps normal m'aurait repoussé , j'aurais simplement continué à la malmener un peu. Seulement rien n'avait marché, c'était carrément devenu une obsession.
Je me rapprochais d'elle, tout près de son visage, nos corps étaient presque collés. J'attendais sa réponse, brûlant comme l'animal sommeillant en moi.

-Tu es sûre que tu as envie d'entendre la réponse Bonnie... Je te sens déjà nerveuse, si je te répondais, j'aurais peut être envie de passer aux actes qui suivraient ma déclaration, tu es sûre que tu aurais envie de ça? Tu n'as pas peur d'être coincé là avec le grand méchant loup?

Alors ça pour le coup je n'étais plus du tout nerveuse. En quelques instants seulement, il était redevenu lui-même : macho, prétentieux.. Incroyable mais vrai. Et moi qui croyait que tout allait changer, qu'il pourrait peut-être me parler gentiment et qu'on pourrait au moins être amis ! La bonne blague. Lui avait tout prévu. A tous les coups il m'avait " séduite "sans que je ne m'en rende compte. Il devait être fière de ce qu'il avait sous les yeux : moi, toujours aussi rouge. Le salaud. je me retenais de lui foutre une gifle. A quoi bon ? Ça ne le ferait que plus sourire.

J'en avais les larmes aux yeux. Pas de tristesse mais de colère. J'étais si énervée de m'être fait avoir ! Quelle cruche aussi d'avoir penser une seule seconde qu'il pensait à moi. Tyler restera Tyler. Celui qui a déjà une copine et qui me rend la vie un enfer. J'avais tellement envie de lui jeter un sort ! Mais je ne le fis pas car de 1, je n'avais pas du tout envie qu'il me prenne pour une folle ou je ne sais quoi et de 2, car il ne le méritait même pas.

Je serrais les poings si fort que j'eus à un moment peur qu'il ne s'en rende compte. Il se rapprocha de moi, son visage frôlait presque le mien. Après tout ça mon cœur battait encore la chamade ?! Super..

- Tu es content maintenant ? Tu m'as mise.. hors de moi ! Alors vas-y vas faire la fête avec tes potes pour célébrer ça.

Je plongeais mon regard dans le sien pour voir si il était vraiment celui qu'il disait ou si une autre facette se cachait là. Mais je ne vis qu'un enfoiré de Tyler dans son regard. Je soupirais et me reculais. Même si mon cœur battait toujours autant quand il s'approchait, je ne voulais plus me laisser charmer par lui. Cela ne me rendrait que plus malheureuse.

- Tu es content maintenant ? Tu m'as mise.. hors de moi ! Alors vas-y vas faire la fête avec tes potes pour célébrer ça.

Elle en avait les larmes aux yeux, je ne pensais pas du tout que mes paroles la blesseraient dans ce sens, ni même qu'elle la blesseraient tout court. Ce n'était pas du tout mon intention ( bien que je ne sache plus vraiment qu'elles étaient mes intentions...) mais malheureusement vu la réputation que je me trainais il était normal qu'elle l'interprète comme ça. D'ailleurs ça m'arranger bien dans un sens, je n'aimais que les gens s'aperçoivent que je pouvais avoir des sentiments pour quelqu'un car, c'était selon moi, un signe flagrant de faiblesse.

Sa réponse m'aillant pris totalement au dépourvu, bien que je savais que j'aurais du m'y attendre, je ne savais pas quoi lui répondre. J'avais l'impression de n'avoir rien contrôlé en fait, que l'animal en moi avait était le vrai acteur de la situation. Cela était-il possible? J'espérais bien que non. Je détournais soudain le regard de peur qu'elle ne lise l'angoisse qui me saisissait, dans mes yeux.
Mais tout en détournant ma vision je remarquais une minuscule étincelle au coin de son œil. Une petite larme qui lui avait échappé. Sans réfléchir je passais mon doigt dessus pour la sécher. Mais qu'est ce qu'il m'avait pris encore? Avant si j'avais vu une fille en train de pleurer cela ne m'aurait strictement rien fait, ni chaud ni froid. J'avais envie de lui dire que j'étais désolé, qu'elle ne devait pas avoir honte de pleurer ou quoique ce soit et tout un tas d'autres choses, mais rien ne voulait sortir. J'étais tout bonnement incapable de prononcer des paroles comme ça. Voilà une chose qui n'avait pas changer au moins...

Qu'est ce qui me prenait bon sang? Le doute, la peur me prenait dans le ventre, s'inscrivant sur mon visage, tel un appel de détresse. Pourquoi ne l'envoyai-je pas balader comme d'habitude avec une bonne remarque bien sentie et, tout comme elle m'avait dit, ensuite aller fêter ça avec mes copains. Mais je n'avais aucune envie de partir. La seule envie que j'avais était de...
Soudain je l'embrassais.

Je le vis détourner le regard et sécher une larme que j'avais, sans crier garde, laisser tomber. Je fronçais légèrement les sourcils pour montrer ma confusion. Mais lui ne me regardait plus à présent. Il changeait tellement vite ! C'était impossible pour moi, de savoir si devant moi se trouvait celui qui m'avait poussé à bout ou celui qui faisait battre mon cœur ? Je soupirais. J'aurais tant voulu lire dans les pensées ! Pour savoir ce qu'il ressentait pour moi. Surement rien du tout...

Et de mon côté, pourquoi ne voyais-je plus Tyler comme un garçon qui bousillait ma vie ? Il y avait à peine une seconde, j'aurais pus l'insulter de tous les noms et me voilà a encore hésiter sur lui. Oui c'était un salaud, mais un salaud qui faisait battre mon cœur à en faire un arrêt cardiaque. Je ne me comprenais pas. Cet homme m'avait fait tant de mal ; pourquoi restais-je encore là devant lui à espérer recevoir quelque chose de lui ?

Je pensais qu'il allait partir mais ce qu'il fit me surprit au plus haut point. Il se pencha vers moi et m'embrassa. Un baiser, un vrai de vrai (sans blague!). Et si un de ses copains nous voyait ? Il s'en foutait de cela ?

Je me rapprochais de lui et enroulais mes bras au tour de son cou. Peu m'importais que ce soit juste pour rigoler ou pour me faire du mal , ce baiser j'en avais envie, même très envie ! C'était certains qu'après ça il partirait rejoindre ses potes mais je lui rendis quand même son baiser avec désir.

Plus rien ne comptait pour moi à part lui et moi. J'avais quand même une pointe de peur. Peur qu'il me rejette tout d'un coup, riant et en me disant "Tu as vraiment cru que je voulais t'embrasser ? ". Si c'était vraiment ça qu'il comptait faire alors qu'il le fasse... Mais il ne faut pas se voiler la face, après ce baiser c'était sur, j'allais en souffrir.

Je ne me contrôlais plus, j'avais laissé parler mon instinct, laissé l'animal prendre les devants sur ma conscience. Sans même me rendre compte de ce que je faisais, je m'étais penché pour embrasser la demoiselle devant moi qui me faisait tant perdre la tête.

C'était un délice, mille fois mieux que je ne l'avais imaginé. Ses lèvres était douces, chaudes. L'idée qu'elle me repousse m'a un instant traversait l'esprit mais, elle repartit aussi rapidement qu'elle était venue car à ce moment là, Bonnie se rapprocha et me passa les bras autour du cou pour me rendre mon baiser.
Cette fois je me laissais aller, elle venait de me montrer que c'était, elle aussi ce qu'elle voulait, je ne me posais plus de questions. De toute façon je n'étais plus en état de réfléchir à quoi que ce soit si ce n'est à cet être précieux que je tenais dans mes bras et que j'embrassais si avidement.
Le baiser, au début hésitant, bien qu'il fit culminer mon excitation à son comble, devint très vite passionné face à la relance de ma partenaire. Je fis remonter une de mes mains qui tenait sa taille vers sa nuque, je l'attrapais presque violemment pour la coller encore plus contre moi et l'embrasser plus fougueusement encore. J'avais l'impression que tout tournait autour de nous qu'il n'y avait plus rien. Elle me rendait fou. Je m'écartais d'elle, à peine, juste un instant pour arrêter de l'embrasser et reprendre un peu mes esprits. Je voulais aussi voir ce beau visage mais en regardant ses yeux je lui vit un drôle de regard, comme si elle s'attendait à ce que je fasse quelque chose subitement, mais je ne cherchais même pas à comprendre, après tout s'il y avait un soucis elle me le dirait. Je ne perdis pas une seconde de plus, je la collais de nouveau contre moi et l'embrassais langoureusement en passant mes mains dans ses cheveux. **Ah ce parfum envoûtant!**

- Tu sens si bon... Lui murmurai-je tout bas à son oreille que j'embrassais aussitôt.

Je fis ensuite une petite excursion dans son cou et revenais à ses lèvres qui me manquaient déjà. Pris dans mon élan je la plaquais contre les casiers. Mon envie me pressait furieusement, ce que je ne pouvais que constater vu que mon pantalon devint soudain très étroit. Bon ce n'était pas du tout l'endroit ni même peut être le moment, seulement, j'avais l'esprit bien trop embrouillé pour m'en rendre compte...

Ce baiser était magique. J'étais si bien, entourée de ses bras sentant ses lèvres contre les miennes. Nous en avions envie tous les deux de ce baiser. Baiser qui était plus que passionné ! Il remonta sa main qui était à ma taille pour aller jusqu’à ma nuque, il m'attrapait presque violemment pour me coller plus près contre son corps puis m'embrassa avec fougue. Qu'est ce que j'aimais sentir ses mains sur mon corps, ses lèvres contre les miennes... Plus rien ne comptait pour moi, a part nous deux. Surement plusieurs élèves s'étaient arrêtés au tour de nous mais je n'y faisais pas attention. Je ne voyais que Tyler à cet instant.

Il s'écarta subitement de moi. La peur me prit soudain. Allait-il partir et me laisser en plan toute seule, la respiration haletante !? Après tout il le pouvait bien mais je ne voulais pas le croire. Et j'avais bien fait de penser ça car à peine une seconde après il replongeait sur mes lèvres en me collant contre lui. Ouf! Il m'embrassa langoureusement en passant sa main dans mes cheveux, humant leur parfum.

- Tu sens si bon... , me murmura-t-il tout bas à mon oreille qu'il embrassa aussitôt.

Je souris à ses paroles. Il partit ensuite dans mon cou. Je fermais les yeux en me mordant la lèvre inférieure. Il revient tout de suite à mes lèvres, sans doute pris dans son élan il me plaqua contre les casiers. Il me rendait folle. Je m'accrochais à son cou et enroulais mes jambes à sa taille.

Bien sur, après ce " petit moment " , tout redeviendra comme avant. Il ne fallait pas se voiler la face. Tyler allait continuer à draguer toutes les filles qui passent ou à mater leurs jolis petits culs.Et imaginons l'inverse il me tromperait à coup sur. Mais en y pensant, en quelque sorte il trompait sa copine avec moi, nan ? Si on peut appeler ça une copine. Ils ne trainent jamais ensemble, enfin bon.

- Mh... , laissais-je échapper.

Je l'attirais plus près de moi en tirant sur son haut tout en l'embrassant et en faisant danser nos langues. Je passais ma main sous son T-shirt pour caresser du bout des doigts sa musculature très bien "sculpté". ( *.* ) Je lui faisais sans doute pas le même effet que celui qu'il me faisait mais assez apparemment pour ne pas qu'il s'enfuit. Mais allait-ce durer longtemps encore ? Je ne serais tout sauf contre en tout cas !!

J'étais assis par terre, au milieu du salon. En rentrant de ma chasse, les canapés ne m'avaient pas attiré et cela faisait bien une demi heure que j'étais assis sur le carrelage glacé et immobile, à mon image. Sur la table basse trônait mon sempiternel verre de whisky. Je le regardais, n'osant même pas tendre la main pour m'en saisir. Le calme régnait même les oiseaux s'étaient tus. Aucun animal ne s’aventurait assez proche pour que je ne l'entende. J'avais beau retourner le problème dans tous les sens, je n'arrivait pas à me LA sortir de la tête. Stefan m'avait tellement intrigué lors de nos retrouvailles que souvent ses derniers temps, je m'était transformé en corbeau pour l'observé. J'en avais appris bien plus qu'en lisant ses journaux... Il était sur les traces d'une jeune femme qui avait les traits, le corps et la voix de Katherine. Jusqu'à son odeur... J'avais tout d'abord cru à une illusion. Mais non, je l'avais suivie, jours et nuits. J'en avais appris bien plus sur sa vie que l'on pouvait en suspecter d'une femme. Elle menait d'ailleurs une vie assez mouvementée.
Il fallait que je la revoit. Mon esprit s'embrouillait dans ma mémoire, mon corps brulait de la revoir, mes yeux s’enflammaient de l'absence de cette beauté.
Je jetais un coup d’œil à la montre. Dans dix minutes ça serait la fin des cours. Je savais que mon frère s'y était inscrit. Ça serait une bonne solution...
Une seconde plus tard, j'étais dans ma voiture et démarrait sur le gravier crissant.
Je me garai devant le lycée, j'avais presque huit minutes d'avances. Ne sachant quoi faire et étant trop impatient pour attendre, je pris la décision de m'aventurer dans cette jungle aux adolescents.
Je franchis la porte et hypnotisais rapidement la secrétaire pour qu'elle ne pose pas de questions. Je n'étais pas patient aujourd'hui. Arpentant les couloirs, je voulais la voir. Et Stefan aussi. Je pourrai ainsi me défouler... Finalement, j'arrivais par hasard aux casiers ou quelques élèves passaient presque en courant et en chuchotant. En effet, une scène plutôt amatrice se déroulait contre les casiers. Je regardai un instant ses deux jeunes, les reconnaissant. La petite rousse était une ami du sosie de Katherine. Je l'avais souvent vu lors de mes observatoires. Une petite rousse très mystérieuse d’ailleurs. Une petite boule d'énergie tout sourire qui me démangeait les crocs. L'autre était... un loup garou. J'en eu la chair de poule. Je m'avançai avec un sourire moqueur, d'une démarche nonchalante tandis que tous les autres élèves s'écartaient, la queue entre les jambes et le regard horrifié, comme si j'allais m'attaquer à plus fort que moi... quelle blague!
Je tapotais sur l'épaule du loup garou, me retenant de lui envoyer mon poing dans la gueule -réflexes naturels...

-Est-ce une manière de traiter une jeune fille dans les couloirs d'un lycée? dis-je sur un ton sarcastique et moqueur.

En sommes, je provoquai un loup garou... quoiqu'il ne sache pas encore qui j'étais...

J'avais l'impression de l'embrasser comme jamais je n'avais embrasser auparavant. Elle me rendait dingue, accrochée à mon cou, ses jambes étaient soudain venues enserrées ma taille. Sa main caressait mon torse.

- Mh... Laissa t'elle échapper.

Ce qui ne fit que m'excitait d'avantage, bien que je me demandais si cela soit encore possible. Dans l'élan de mon désir j'agrippais fermement ses cuisses, la serrant plus fort encore contre moi presque à l'étouffer. Ma langue se faisait pressante contre la sienne et nos souffles brûlants se mêlaient. Puis soudain tout s'écroula.
Quelqu'un tapota mon épaule. Je mis un moment avant de m'en rendre compte. J’émergeais de ma transe en laissant échapper un grognement. Celui qui venait de faire ça aller le regretter.

-Est-ce une manière de traiter une jeune fille dans les couloirs d'un lycée? s'enquit l'abruti qui nous avait interrompu, sur un ton sarcastique.

De quoi se mêlait-il celui là? J'avais envie de l'étrangler, la colère montait plus fort que tu le reste. Mes muscles commençait à trembler me suppliant de passer à l'action. De bouillant de désir je passais à bouillant de rage. Dans un éclair de lucidité je reposais doucement Bonnie au sol, il ne manquerait plus que je lui fasse mal. Délicatement j'attendis qu'elle se fixe sur ses jambes, elle semblait légèrement vacillante. Je lui fis une caresse sous le menton. Et je me retournais toisant mon interlocuteur avec toute la politesse qu'un loup enragé pouvait avoir. Un grand brun, blanc comme la neige nous regardait avec un air amusé. Une sorte de feulement s'échappa de ma gorge.

- Qu'est-ce tu veux? réussi-je à lui demander à peu près distinctement malgré ma voix encore enrouée par le désir et qui laissait nettement percevoir ma colère. Non en fait je m'en foutait de ce qu'il faisait là! Dégage de là! le menaçai-je, tout en essayant de me contrôler.

Il serra fermement mes cuisses et me serra contre lui. Ca c'est sur, je ne pouvais pas être plus près de lui. Mais ça ne me déplaisait pas du tout. Nos respirations se faisaient haletantes, j'allais ouvrir sa braguette quand quelqu'un vint nous déranger en tapotant l'épaule de Tyler. Lui, grogna. Waouw...

-Est-ce une manière de traiter une jeune fille dans les couloirs d'un lycée?

Je mis un moment à me reprendre, tout comme Tyler. Mais je connaissais cette voix, je l'avais déjà entendue quelque part... Ah oui voilà c'est ça ! Au bar, la nuit dernière. Mais que faisait-il ici ? Je n'avais même pas percuter qu'il était encore au lycée...

Tyler me reposa doucement à terre et se tourna vers...Damien ? Damen ? Damon ? Damon, voilà c'est ça ! Il avait l'air assez énervé, je l'étais aussi un peu mais pas autant que lui, ça c'est sur. Après tout, c'est vrai qu'on avait un peu perdu les pédales. J'avais encore les joues roses. Tyler lui répondit.

- Qu'est-ce tu veux? Dégage de là!

Je posais ma main sur son bras. Bon d'accord il nous avait interrompus mais ce n'était pas une raison pour réagir comme ça. Je le regardais. On aurait dit une bête prête à se jeter sur sa proie. J'enlevais tout de suite ma main. Je n'avais pas peur de lui mais quand un mec est dans cet état là, vaut mieux pas s'en mêler !

La provocation eut l'effet escompté et je dus me mordre la langue pour ne pas exploser de rire. Il représentais le prototype du chiot pas encore bien élevé. Qui grogne et montre les crocs pour tout, pour rien. Mais moi aussi je savais montrer mes crocs... Il reposa la fille au sol et lui effleura la joue. Ce geste faillit une fois de plus déclencher l'hilarité chez moi. Un peu comme le loup de la meute qui protège la dernière petite femelle qu'il vient de sauter juste avant... Le chiot me toisa de ses yeux noirs et sans doute les voulait-il menaçants...?

- Qu'est-ce tu veux? réussit-il à prononcer d'une voix rauque et embuée. Dégage de là! me menaça-t-il.

Cette fois je ne puis retenir l'hilarité qui s'emparait de ma gorge et j'éclatai de rire. Décidément, il sous-estimait ses capacités de clown! Il tremblait de partout, à deux poils -ah ah- de se transformer. En plein lycée de Fell's church? CA! ça serait amusant... Les Lockwood auraient beaucoup à perdre et peut être que les vampire ne serait plus les seuls traités en martyr... Avec un air amusé, je regardai le petit chien qui frétillait de la queue et levais les mains pour lui montrer mon "innocence".

-Moi? rien, je ne veux rien, je cherche juste mon frère. répondis-je de plus en plus sarcastique et moqueur. Et puis... je jetais un coup d’œil à la petite rousse terrée derrière lui. Je venais en aide à une demoiselle en détresse...

J’accompagnai mon sarcasme d'un clin d’œil pour la jeune fille qui, malgré l'odeur de chien mouillé, sentait très bon après cet instant d'intimité interrompu... avec plaisir!
Mais pour rien au monde je n'aurais "dégagé de là" sur un tel ordre venant d'un toutou pré-pubère...

-Moi? rien, je ne veux rien, je cherche juste mon frère. me répondit-il sur un ton de plus en plus désagréable à mes oreilles. Et puis... il regarda Bonnie derrière par dessus mon épaule. Je venais en aide à une demoiselle en détresse...

Son ton m'insupportait royalement et il le savait pertinemment, ça l'amusait de me voir me mettre en colère. J'essayais de me ressaisir et de me calmer. Bon j'ai bien dit j'essayais. Mais je fis quand même un gros effort et essayer d'expliquer à cet emmerdeur que tout le monde se porterait mieux sans sa divine présence. Je me contrôlais surtout pour Bonnie, j'avais sentie sa main sur mon bras quand j'avais commencé à m'énerver , elle essayait de m'apaiser, bon malheureusement pour elle, là c'était trop. Seulement je n'avais pas envie de l'effrayer d'avantage ou de lui faire mauvaise impression, je n'arrivais pas trop à savoir ce qu'elle pensait.

- Je pense que tu devrais surtout te mêler de ce qui te regarde et laisser ma copine tranquille. T'as pas mieux à faire que de venir nous emmerder? Tu pourrais peut être aller voir ailleurs si ton frère n'y ai pas, à part peut être se cache-t'il dans un des casiers? L'interrogeai-je, employant à mon tour le fameux ton sarcastique, qui semblait bien à la mode ces temps-ci.

Soudain je me rendis compte que je venais d'appeler Bonnie, "ma copine", bon j'espérais qu'elle ne le prendrait pas mal, il ne manquerait plus que ça. J'étais vraiment dans un état de frustration intense. Je regardais Bonnie, elle se tenait toujours là où je l'avais reposé et vu son air, elle ne devait pas du tout savoir quoi faire. Je lui jetai un regard pour lui demander si ça allait et attendit qu'elle me fasse signe.

-Moi? rien, je ne veux rien, je cherche juste mon frère. Et puis... ,il me regarda par dessus l'épaule de Tyler. Je venais en aide à une demoiselle en détresse...

Il me fit un clin d’œil. N'importe quoi. Depuis quand j'étais en détresse ? J'étais tout sauf en détresse d'ailleurs. Mais il devait être content de cette situation, nous avoir pris en " flagrant délit ". Pfff.. Je levais les yeux au ciel pour montrer mon agacement. Je n'allais pas le supporter bien longtemps. J'aurais bien voulu demander à Tyler de partir avec moi mais il n'aurait pas voulu. Je ne le voyais pas du tout se retourner et laisser Damon en plan.

- Je pense que tu devrais surtout te mêler de ce qui te regarde et laisser ma copine tranquille. T'as pas mieux à faire que de venir nous emmerder? Tu pourrais peut être aller voir ailleurs si ton frère n'y ai pas, à part peut être se cache-t'il dans un des casiers? le questionna-t-il ironiquement.

J'aurais bien pu rire de ce qu'il venait de dire mais j'étais trop.. sur le cul. Il avait bien dit " ma copine " ? Mais n'avait-il déjà pas une petite amie du nom de Vicky ? Je ne comprendrai jamais rien moi. Mais ce que je savais en revanche c'est qu'il était devenu beaucoup plus que ce qu'il était avant pour moi.
Il me jeta un regard, surement pour savoir si tout allait bien, et je lui répondis par un immense sourire. Parce que j’avais beau ne pas tout suivre dans cette histoire, j'étais heureuse qu'il m'est appelé comme ça.

Je sortis de cours toute secouée et avec une seule idée en tête : retrouver Bonnie dans tout ce bordel. Pourtant contrairement a ce que je pensais ce ne fut pas difficile. J'eus du mal a réaliser que c'était elle.. Contre un casier, quasiment en train de s'exhiber devant le lycée, et encore je crois que quasiment était de trop. Je ne sais pas ce qui était le plus choquant de la voir faire ça ou d'avoir reconnu le garçon qui avait fourré sa langue dans la bouche de ma meilleure amie. J'avais envie de vomir, mais je ne n'arrivais même pas a bouger. Et puis finalement quelqu'un se décida a aller les décoller, un nouveau apparemment, je le fixais ou que je n'avais jamais vu en tout cas. Je n'entendis pas toute leur conversation, seulement les mots si polis de Tyler qu'il avait presque crier. Bonnie elle resta a l'arrière et pose sa main sur le bras de son nouveau... Copain? Je grimaçais. Eurk eurk eurk ! Mais elle le retira aussitôt. Bon... Je décida enfin a sortir de mon coin et de les rejoindre. Je regardais Bonnie en fronçant les sourcils.

- Je pense que tu devrais surtout te mêler de ce qui te regarde et laisser ma copine tranquille. T'as pas mieux à faire que de venir nous emmerder? Tu pourrais peut être aller voir ailleurs si ton frère n'y ai pas, à part peut être se cache-t'il dans un des casiers?

Je secouais la tête, tellement d'humour ce Tyler ! Mais je rêve ou il vient de nommer Bonnie comme "sa copine". Oui... Je dois rêver c'est ça... Mon dieu quel horreur! Lorsque j'arrivais a leur hauteur, je me rapellais que je n'avais pas de plan... Je prend Bonnie par le bras et je m'en vais? Mouais... Puéril. Je leur souris a tout les trois, sans joie. Je passe mon regard sur chacun d'eux.

- Bonjour. Maintenant ce que je vais faire, c'est que je vais partir avec Bonnie. je regarde Tyler. Et non tu m'en empêcheras pas. Et la j'improvise avec ce que j'ai. Parce que mon nouvel ami a qui tu viens de dire bonjour gentiment, je souris a Damon avant de regarder Tyler, va devoir s'occuper de toi. Et comme je pense que tu as envie de revoir Bonnie, enfin d'après ce que j'ai vu, et que tu sais que je peux t’empêcher de le faire, tu devrais m'écouter.

J'attrapais Bonnie et la tirais avec moi vers la sortie sans lui décrocher un mot, et je priais intérieurement que le jeune homme, dont je ne connaissais d'ailleurs pas le nom, rentre dans mon jeu.

Spoiler:

Je vis Elena s'approcher de nous. Oh la merde. Qu'est ce qu'elle allait dire de moi ? Si elle était là c'est qu'elle l'avait été aussi il y a quelques instants. Je me mordais l'intérieur de la joue. Ma meilleure amie m'avait surpris en train de faire quelque chose d'un peu... gênant. Par sa faute, je commençais à regretter. Je m'écartais légèrement de Tyler pour montrer à Elena que c'était juste une erreur de ma part et que ça ne se reproduira pas. Mais j'avais beau penser ça, les sentiment - si on peut appeler ça comme ça - y étaient toujours. Je soupirais et attendis qu'Elena arrive à notre hauteur. Une fois ma meilleure amie devant moi, elle se mit à parler.

- Bonjour. Maintenant ce que je vais faire, c'est que je vais partir avec Bonnie. Et non tu m'en empêcheras pas. Parce que mon nouvel ami a qui tu viens de dire bonjour gentiment, va devoir s'occuper de toi. Et comme je pense que tu as envie de revoir Bonnie, enfin d'après ce que j'ai vu, et que tu sais que je peux t’empêcher de le faire, tu devrais m'écouter.

Et là elle m'attrapa par le bras et me tira vers la sortie. Rolalaa, la merde...

- Tu m'en veux ? tentais-je.

Là c'était la totale, en plus de cet abruti qui venait de se ramener, on avait droit à la meilleure petite copine maintenant. J'avais l'impression d'être dans un cauchemar qui continuait malgré moi. Je ne contrôlais plus rien et ça m'irritait au plus au point!

- Bonjour. Maintenant ce que je vais faire, c'est que je vais partir avec Bonnie. Dit-elle en débarquant. Elle se tourna vers moi et parla comme une mitraillette.Et non tu m'en empêcheras pas. Parce que mon nouvel ami a qui tu viens de dire bonjour gentiment, va devoir s'occuper de toi. Et comme je pense que tu as envie de revoir Bonnie, enfin d'après ce que j'ai vu, et que tu sais que je peux t’empêcher de le faire, tu devrais m'écouter.

Je n'eus même pas le temps de répondre qu'elle commençait à entrainer Bonnie vers la sortie. En plus celle-ci prenait un air coupable, voilà il ne manquait plus que ça, elle commençait déjà à regretter, j'aurais du m'en douter. Ce qui me surpris le plus c'est qu'aucune réplique cinglante n'était sorti de la bouche de mon voisin. Elena lui avait carrément cloué le bec. J'aurais du lui demander d'intervenir plus tôt. Cependant pendant que je tergiversais, l'objet de mes désirs s'éloignait à grands pas. Il fallait que je me décide vite, soit je m'occupais du mec en face qui depuis qu'il avait vu Elena était figé comme une statue, si bien que je me demandais s'il respirait encore, ou je rattrapais Bonnie. Bon autant parler à Bonnie en premier puisque de toute façon j'étais sûr qu'elle partirait quand même. Sans perdre de temps je me retournais et rejoignais les fugitives en un rien de temps et me plaçais devant elle pour leur éviter de me semer. Elles furent obligées de s'arrêter, ce qui j'étais sûr, remplissait Elena de joie... Je m'adressais en premier à la furie blonde pour éviter qu'elle ne s'énerve plus encore.

- J'en ai pour une minute et je te rends ta petite protégée Ok? Mais ce n'était pas vraiment une question.

Je pris Bonnie par le poignet, et l’entrainait à part sur le côté. Je la regardais en face et là... et bien en fait j'avais oublié un léger détail, je n'avais pas du tout réfléchis à ce que je voulais lui dire... J'étais décidément pas bien aujourd'hui. Bon un peu d'improvisation ça ne fait pas de mal de temps en temps. Aussitôt dit, aussitôt fait je me lançais.

- Désolé, j'espère que je ne t'ai pas effrayé ou vexé. Les mots me paraissaient bizarres, incongrus sortant de ma bouche. Normal je n'avais jamais fait d'excuses à quelqu'un enfin si on peut appeler ça des excuses, mais bon c'est l'intention qui compte. Bon je sais pas ce que t'en pense mais moi je peux pas en rester là, passe me voir chez moi,ajoutai-je très vite.

J'avais à peine fini ma phrase que je la ramenais à Elena. Je n'avais pas envie de me prendre un refus de front, et de toute façon je verrais bien si elle se décidait à venir ou pas. Je retournais à côté des casiers ramasser mon sac et je me rendis compte que le mec au teint de cacher d'aspirine était toujours là, je ne sais pas pourquoi mais j'étais sûr qu'il n'avait pas bouger d'un centimètre depuis l'entrée en scène d'Elena. Bizarre celui-là...

Je n'avais toujours pas de réponse de la part d'Elena quand Tyler se plaça devant nous. Ce qui nous obligea à nous arrêter. Je posais mes yeux sur lui. Pourquoi était-il revenu ?

- J'en ai pour une minute et je te rends ta petite protégée Ok?

Je n'eus même pas le temps de réfléchir à ce qu'il venait de dire à Elena, qu'il me pris par le poignet et m'attira un peu plus loin. Et là, il me regarda enfin dans les yeux.

- Désolé, j'espère que je ne t'ai pas effrayé ou vexé, il marqua une pause avant de reprendre, bon je sais pas ce que t'en pense mais moi je peux pas en rester là, passe me voir chez moi

Il ne m'avait pas effrayé ni vexé mais... il s'était excusé. Ce qu'il ne m'avait jamais fait auparavant. Waouw. Y avait-il vraiment une chance qu'il change ? D'accord notre relation avait changé, mais ce n'était peut-être qu'une erreur de ma part. Après tout, il ne s'était pas passé grand chose en fait...
Je ne savais pas du tout quoi lui répondre et il arrangea ça en me ramenant de suite au près d'Elena. D'ailleurs celle-ci allait m'en vouloir encore plus. C'est vrai, j'aurais pu me débattre !

- Alors Elena, tu m'en veux beaucoup ? Je sais que c'est pas bien ce que j'ai fait mais ça ne se reproduira pas...

Je disais ça mais je voulais vraiment aller chez lui. Pour qu'on s’explique au moins.

- Tu m'en veux ?

Je sais qu'elle me demandais ça juste pour me faire parler. Mais pour l'instant j'en avais aucune envie. Alors je marchais, je marchais vite et je ne quittais pas des yeux ma voiture.
Et voila que l'autre revenait a la charge, il se planta devant moi, et avant que j'eus le temps de lui cracher ses quatre vérités il sortis d'une traite.

- J'en ai pour une minute et je te rends ta petite protégée Ok?

Et sans attendre ma réponse elle la pris par le poignet et l’entraîna plus loin pour discuter. Je les regardais, et la plaignais deux minutes... Elle ressemblais a un jouet que deux enfants se disputaient. Et puis je me rappelle ce que j'ai vu y'a a peine dix minutes et j’arrête de la plaindre. Alors qu'ils revenait vers moi et que Tyler repartis de suite, j'avançais vers la voiture.

- Alors Elena, tu m'en veux beaucoup ? Je sais que c'est pas bien ce que j'ai fait mais ça ne se reproduira pas...

J'ouvre la voiture au loin et la regarde sous entendant "tu parles!". Elle dis ça, mais elle pense le contraire, je le vois dans ses yeux. Elle me ment, et je crois que c'est encore pire. Dommage pour elle je la connais par coeur et je sais qu'elle a aimais ce qui c'est passé. Et qu'elle attend la suite.
Je monte dans ma voiture sans un mot, et j'attend qu'a son tour elle monte, avec l'impression que ma meilleure amie me glisse entre les doigts.

Le petit toutou hargneux me regarda comme une mouche qui lui tourne autour. C'était assez amusant. Pour ma part il n'était rien de plus qu'un chien qui montre les crocs pour ne pas montrer sa peur. Mon frère dans les casiers ? Il en serait bien capable tiens ! Je lui aurait bien répondu que c'était une perspective alléchante et fort probable mais je n'en eus pas le loisir. Non, plutôt que de marcher sur mon ennemi, je marchais en plein délire. L'objet de tous mes désirs et toutes mes craintes, celui de mon bonheur et de ma hantise se dirigeait droit sur nous. Je ne voyais de sa personne que ses yeux bleus translucides nous transperçant de rage et de dégoût. Ou plutôt les transperçant de rage et de dégoût. Pour mon plus grand plaisir, ces sentiments ne m'étaient pas destinés -pour une fois. Cette fille, ce sosie, cet ange -arrête Damon- se stoppa devant moi, m'ignorant royalement, ce qui m'arracha un rictus. Ils se disputaient apparemment la petite rousse si spéciale comme un jouet, un os peut être. Raté le chien, tout le monde n'est pas de ton avis ! C'était presque s'ils allaient se sauter dessus. Hormis la perturbation que me procurait sa présence, je me délectais de cette scène. Ils s'écartèrent et je m'arrêtai un instant pour les écouter. Même à cette distance, mon ouïe fonctionnait parfaitement -pour mon plus grand plaisir, oui encore. Le méchant loup entraîna le petit chaperon rouge, essayant de la corrompre tant bien que mal tandis que de l'autre côté, l'ange tyrannique essayait de tout son saoul de la ramener dans le droit chemin. Ah ah, ces humains... Le sac-à-puces revint sur ses pas et me dévisagea tentant de paraître méchant. Je le dévisageais à mon tour, lui rendant son aimable politesse puis un sourire narquois m'échappa -promis contre mon grès.

-Ne cherche pas à éviter ta nature, elle revient toujours au grand galop... lançais-je sur un ton moqueur pleins de sous entendus.

J'en savais quelque chose...

-Ne cherche pas à éviter ta nature, elle revient toujours au grand galop... lança-t-il sur un ton moqueur mais surtout pleins de sous entendus.

Sa réponse me fit presque sursauter, mais je me ressaisis aussitôt, il pouvait très bien se jouer de moi et attendre ma réaction pour en déduire la réponse. Ou la ! Je n'avais pas l'habitude de réfléchir autant, je me moquais en général de ce que les autres savaient ou pas car je pouvais très bien les faire taire par la force, d'ailleurs souvent je n'avais même pas besoin d'en arriver là puisqu'ils avaient tous peur de moi. Seulement lui n'avait pas peur et ce n'était pas que par son comportement que je le savais, je le sentais aussi, cela se dégageait de lui. Mais je n'avais pas peur de lui non plus, cela l'amusait certes, mais nous n'irions pas loin comme ça. Autant jouer sur ses faiblesses car c'était sûr qu'il en avait, je venais même de l'avoir sous les yeux il n'y avait pas dix minutes. Il me toisait de manière prétentieuse avec ses yeux suspicieux, l'air de se demander ce que je pouvais bien cogiter.

- Et bien tu m'as l'air d'aller mieux d'un coup lui répondis-je avec un grand sourire. C'est fou l'effet que ça peut faire les blondes, enfin t'as l'air dans savoir quelque chose, le narguais-je à mon tour.

Un éclair de fureur passa dans ses yeux mais trop vite pour marquer son regard. Il cachait ses émotions. Et je détestais ça. Les poils de ma nuque se hérissèrent, j'avais envie de lui en mettre une, ça me démangeait. Il me tapait sur les nerfs d'une force celui là!

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